Palestiniens des camps de réfugiés au Liban en état de siège

La semaine dernière, le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn El-Hilweh a été visé par une attaque aérienne israélienne qui a entraîné la mort de cinq personnes.

Un anniversaire sous tension

Il y a un an jour pour jour, en réaction aux attaques du Hamas en Israël, le Hezbollah a ouvert un nouveau front depuis le sud du Liban contre Israël. De la destruction des bipeurs du Hezbollah à l’élimination de son chef, Hassan Nasrallah, la guerre entre Israël et le Liban a pris une nouvelle tournure ces dernières semaines. Cette escalade de violence préoccupe les plus de 100 000 Palestiniens qui vivent dans des conditions précaires dans le camp d’Aïn El-Hilweh.

La difficile vie des Palestiniens réfugiés

Pour accéder au camp d’Aïn El-Hilweh, situé dans la ville de Saïda, à une quarantaine de kilomètres au sud de Beyrouth, il faut passer deux checkpoints de l’armée libanaise. Khadija, assise dans une épicerie, raconte qu’elle avait 9 mois en 1948, lors de la Nakba, quand sa famille a été contrainte de quitter sa maison au sud de la ville d’Haïfa. Elle décrit la confiscation de leurs terres par les Israéliens et la construction d’une autoroute à la place de leur ancienne maison.

Iman, née dans le camp et âgée de 54 ans, garde l’espoir de retourner un jour en Palestine. Elle déplore les conditions de vie difficiles des Palestiniens au Liban, soulignant le manque de droits et les difficultés quotidiennes auxquelles ils sont confrontés. Elle évoque la surpopulation du camp, le manque d’opportunités de travail pour les jeunes et les frappes israéliennes régulières, rappelant celle de 1982 qui avait fait de nombreuses victimes.

La semaine dernière, le camp d’Aïn El-Hilweh a été la cible d’une frappe israélienne qui a fait cinq morts. Malgré ces événements tragiques, les habitants du camp restent résilients et continuent de vivre dans des conditions précaires, en espérant un avenir meilleur.

Source de l’article : Francetvinfo